La dysgraphie

De quoi s’agit-il?

La dysgraphie est un trouble affectant l’écriture dans son tracé. Il s’agit d’une déficience dans l’acquisition ou l’exécution de l’écriture. Elle est liée à des troubles fonctionnels.

La dysgraphie atteint l’écriture dans sa lisibilité, sa vitesse et son aisance. Elle peut apparaître tant au moment de l’apprentissage qu’au cours des études ou même bien plus tard dans la vie.

Quelles en sont les conséquences?

Conséquences directes:

• Une lenteur excessive
• Une écriture peu ou difficilement lisible, peu soignée et peu conforme à l’image souhaitée par le scripteur.
• Fatigue et douleurs dans les mains et le dos.

Conséquences indirectes:

• Un manque de confiance en soi
• Un parcours scolaire pouvant s’avérer difficile

Quelles en sont les causes possibles?

• Un manque de maturité au moment de l’apprentissage (schéma corporel, latéralité, affectivité)
• Des difficultés résultant de problèmes de dyslexie, dyspraxie, dysorthographie, déficit d’attention, hyperactivité et précocité
• Position inadéquate de l’instrument graphique ou de l’ensemble du corps

Quels sont les signes et comment savoir si je suis concerné?

Comment savoir si je suis dysgraphique et si un graphothérapeute pourrait m’aider? Personnes à haut potentiel, gauchers, accidentés, nombreux sont les profils concernés…

Les signes de la dysgraphie:

• Ecriture inesthétique ou illisible
• Mauvaise tenue du crayon, geste malhabile
• Ambiguïté quant à la latéralité: savez-vous si vous êtes vraiment gaucher ou droitier?
• Ecriture fatigante et/ou douloureuse
• Echec scolaire et/ou hauts potentiels
• Anxiété et manque de confiance autour de l’acte d’écrire
• Dyslexie, dysorthographie et dysgraphie peuvent être liées.

Pour identifier la dysgraphie, le graphothérapeute procède au bilan graphomoteur.

La graphothérapie peut également intervenir suite à un traumatisme (rééducation post-accident ou post-opératoire) ou si vous pensez que votre écriture ne vous correspond pas ou plus.

Il existe 2 grands types de dysgraphies

Les troubles de l’écriture peuvent relever de dysgraphies de forme, ou de mouvement. L’une et l’autre se manifestent et se rééduquent différemment. La rééducation appropriée de l’écriture peut solutionner de nombreux autres troubles (affectifs, relationnels, physiques, professionnels…)

Julian de Ajuriaguerra, neuropsychiatre et psychanaliste français d’origine espagnole, pionnier de la graphothérapie.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Julian_de_Ajuriaguerra

Le Professeur J. de Ajuriaguerra et son équipe ont mis au point les échelles « E », « EF », « EM » et « D ». Ces échelles sont établies en fonction de la forme des lettres et du mouvement dans l’écriture.
– L’échelle enfant ou « Echelle E » utilisée par les graphothérapeutes, détermine l’âge graphomoteur d’un enfant de 6 à 12 ans.
– L’échelle D permet d’établir le diagnostic de dysgraphie sur base de 25 particularités. Cette échelle évalue la mauvaise organisation de la page, les maladresses et les erreurs de formes et de proportions.
– L’échelle E contient 14 caractéristiques enfantines liées à la forme (EF) et 16 liées au mouvement (EM). C’est alors que l’on parlera de dysgraphie de forme ou de mouvement.

La dysgraphie de forme désigne un manque de maturité affective et se retrouve chez des enfants ayant besoin d’un cadre rassurant et sécurisant tandis que la dysgraphie de mouvement se retrouvera plus souvent chez des enfants turbulents, ayant des difficultés dans la gestion des émotions.

A partir de l’observation d’une dictée type, les caractéristiques enfantines sont repérées et calculées par le graphothérapeute selon un coefficient bien précis. Qu’elles soient de forme ou de mouvement, ces particularités se retrouveront dans des proportions différentes d’une écriture à l’autre. Ce qui permet à Julian de A juriaguerra de classer les dysgraphiques dans 5 catégories différentes:
– Les raides: l’écriture, inclinée à droite, très régulière de direction, donne une impression de tension et de raideur.
– Les mous: le relâchement général du tracé et l’irrégularité de dimension des lettres donnent à l’écriture un aspect négligé.
– Les impulsifs: le tracé rapide, précipité vers la droite manque de fermeté et d’organisation. La structure est sacrifiée au profit de la rapidité.
– Les maladroits: les formes sont lourdes, dystrophiques et retouchées dans un trait de mauvaise qualité.
– Les lents et précis: le graphisme est appliqué et de bonne qualité apparente. Cette qualité en réalité fragile laisse apparaître des tremblements sur les bâtons droits et des cabossages sur le galbe des courbes.

Les personnes intellectuellement précoces ou à haut potentiel

Le fait d’être différent des autres entraîne souvent des difficultés, principalement d’adaptation. Les enfants précoces ont des difficultés spécifiques, parmi lesquelles on compte le syndrome de dyssynchronie, et notamment le décalage entre la rapidité de pensée et la rapidité d’écriture. La pensée va plus vite que la main, provoquant des ratures, voire des phrases incomplètes.

L’évaluation des enfants surdoués est d’autant plus complexe qu’il existe souvent une dyssynchronie interne : l’âge affectif ne suit pas forcément l’âge intellectuel. Il existe de nombreux cas d’enfants surdoués présentant un retard affectif. Cette dyssynchronie peut causer de nombreux troubles, allant d’une grande sensibilité, des angoisses à des troubles névrotiques, la paranoïa, des troubles obsessionnels ou des manifestations psychosomatiques.

Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Surdou%C3%A9